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SNUDI-FO 29
7 novembre 2013

Grève du 14 novembre, la lettre aux parents

 

Grève du 14 novembre 2013

LETTRE AUX PARENTS D’ELEVES

 

Madame, Monsieur,

 

Nous tenons à vous informer que jeudi 14 novembre, les enseignants ainsi que les personnels communaux seront en grève pour défendre l’école publique et les élèves, c’est-à-dire vos enfants.

Ils revendiqueront que le décret concernant les rythmes scolaires de M. PEILLON, ministre de l’Education nationale, soit abrogé, car ses effets sont dévastateurs.

 

En transférant aux municipalités ou aux communautés de communes, la responsabilité de mettre en place des activités périscolaires dans l’école et pendant le temps scolaire, le décret de M.PEILLON :

 

- désorganise l’Education nationale puisque chaque commune va avoir ses propres rythmes ;

- soumet le temps scolaire aux exigences du temps périscolaire et crée la confusion entre eux ;

- instaure l’inégalité de traitement des enfants suivant le niveau de richesse des communes ;

- contraint les communes à instaurer un « impôt PEILLON », et ouvre même la possibilité de rendre les activités payantes ;

- transforme l’Ecole publique en une multitude de services éducatifs locaux concurrents mettant en danger à brève échéance l’existence même des écoles des petites communes.

- n’impose aucune obligation de respecter les moindres taux d’encadrement pour les activités périscolaires (pourtant assouplis, malgré un avis contraire du Conseil d’Etat !), ni même de déclarer les activités proposées… Les textes permettent même de confier vos enfants « à toute personne physique ou morale sauf si elle a fait l’objet d’une mesure judiciaire ou administrative lui interdisant cette possibilité (!), à des sociétés commerciales, des comités d’entreprise et même des particuliers…»

 

Reflétant le malaise posé par ce décret, 80% des communes de France ont refusé de l’appliquer à la rentrée 2013. Dans le Finistère, ce sont seulement 43 communes qui l’ont mis en œuvre et 189 qui ne l’ont pas fait.

Non seulement toutes les raisons de ne pas le mettre en place dès la rentrée 2013 demeurent pour la rentrée 2014, mais les quelques “expérimentations” en cours confirment et dépassent souvent toutes nos craintes :

 

- les nouveaux rythmes épuisent les élèves qui, pour certains, passent plus de 47 heures par semaine et 5 jours de suite à l’école, dont 24 heures seulement d’enseignement. Comment écouter le maître, saisir une explication, comprendre une consigne, se concentrer sur un travail nécessitant attention et application quand on est fatigué ?

- « récrés » sur le temps périscolaire d’une heure, une heure trente et plus, activités parfois inappropriées, passages des temps scolaires aux temps périscolaires chaotiques, laissant les élèves “en parking” .

- de nombreux élèves n’arrivent pas à se situer dans le temps (surtout les plus jeunes), les emplois du temps changeant d’une journée à l’autre.

- la journée de congé au milieu de la semaine est supprimée, alors que de l’aveu même d’une chronobiologiste pourtant acquise à la réforme, « aucun chronobiologiste n’a jamais demandé la suppression de la pause du mercredi (!) ».

- la sécurité des enfants est souvent mise en cause, par les taux d’encadrement insuffisants ou les conditions matérielles…

                     

Pour en finir avec l’argument selon lequel le décret Peillon relèverait d’une quelconque préoccupation envers les rythmes biologiques des élèves, il suffit de constater la multiplicité des organisations permises qui, selon le décret Peillon, seraient indistinctement respectueuses des rythmes biologiques !            De qui se moque-t-on ?

 

Par ailleurs les enseignants sont souvent contraints de quitter leurs classes, car celles-ci sont réquisitionnées pour les ateliers périscolaires. Cela dérange le travail de préparation des cours, mais aussi les conditions de conservation des affichages, des préparations matérielles de la classe et de confidentialité des documents personnels des élèves.

 

Comme le disent les enseignants parisiens confrontés à cette réforme : « A l’école, l’important c’est l’école, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité, ce qui n’est plus le cas. »

 

La réforme de M.PEILLON, qui n’est dictée que par la volonté de transférer aux communes des charges financières incombant à l’Etat, est étrangère aux besoins des élèves ; elle met en cause le caractère national et républicain de l’Ecole publique ; elle menace l’existence des écoles des petites communes ; elle  nuit au travail des enseignants comme des personnels territoriaux ; elle est néfaste aux élèves.

 

Voilà pourquoi les enseignants et les personnels territoriaux seront en grève avec les syndicats le 14 novembre.

Ils manifesteront à QUIMPER et BREST à 11h00. Nous appelons les parents d’élèves à les soutenir, en particulier en manifestant le 14 novembre 2013.

gr_ve_du_14__Finist_re_lettre_aux_parents

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