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SNUDI-FO 29
14 mars 2022

SIGNEZ la pétition pour un retour à la semaine de 4 jours pour tout le département sur 36 semaines

Chers collègues finistériens!

Les enseignants brestois se mobilisent pour demander un retour à la semaine de 4 jours. Ils sont soutenus dans leur démarche par le Snudi Fo qui revendique l’abrogation du décret Peillon Hamon. Voici leur motion, nous vous invitons à signer et à faire signer la pétition qui suit, pour un retour à 4 jours !

 

Depuis la rentrée scolaire 2018, les écoles publiques de Brest sont quasiment les seules du département à fonctionner à 4 jours et demi de classe alors qu’à plusieurs reprises, de nombreux enseignants et parents ont exprimé leur demande d’un retour à la semaine de 4 jours.

 

Depuis maintenant 8 ans que la semaine de 4,5 jours a été mise en place à Brest, nous, enseignants, continuons de constater et de subir les conséquences de cette organisation.

·         La fatigue des élèves est accrue par des journées alourdies par un temps de présence à l’école et en collectivité allongé. Les élèves sont hyper-sollicités toute la journée (activités scolaires plus périscolaires dans la même journée). Cette fatigue est particulièrement sensible chez les enfants scolarisés en ULIS qui ont parfois des trajets importants à faire pour se rendre à leur école.

·         Les élèves (en particulier les plus jeunes) ne perçoivent pas la différence entre le scolaire et le périscolaire, les animateurs et les enseignants or les règles à respecter ainsi que les attentes ne sont pas les mêmes.

·         Ce rythme provoque des déséquilibres dans la répartition des domaines d’apprentissage : allongement de certains domaines d’apprentissages (mathématiques et français), concentrés sur les matinées, au détriment des arts visuels ou musicaux, des sciences et de l’EPS. Les après-midis trop courts limitent considérablement la mise en place de certaines activités pédagogiques nécessitant davantage de manipulation ou de temps de réalisation ainsi que les sorties.

·         Les enseignants ne voient plus les parents à la fin de la journée ce qui est problématique (plus encore pour les élèves de maternelle et les familles allophones). Ce manque de lien est préjudiciable à une communication claire avec les parents. En outre, les parents ne savent pas toujours ce qui relève de la responsabilité des enseignants et celle des animateurs, ce qui est parfois source de conflits.

·         Absentéisme conséquent le mercredi matin, notamment en maternelle.

·         Nous déplorons également à Brest une  concurrence déloyale avec le privé. Depuis plusieurs années, nous avons pu constater le départ de familles vers les établissements privés qui fonctionnent sur 4 jours. Nous n’avons jamais eu connaissance d’un mouvement inverse (familles qui quitteraient le privé pour « bénéficier » des 4,5 jours de classe dans le public).

·         La semaine de 4,5 jours détériore les conditions de travail des enseignants : plus de coupure dans la semaine, libérant du temps pour la préparation de la classe et permettant de relâcher la pression. Pour les parents d’enfant en bas âge, frais de garde pour cette matinée supplémentaire, ce qui n’est pas anodin quand on connaît la baisse du pouvoir d’achat des professeurs des écoles (jusqu’à 25% en 20 ans, d’après un rapport du Sénat.) A cela s’ajoute un déplacement supplémentaire et les frais de transport inhérents.

·         Plus généralement, la conséquence essentielle de la réforme des rythmes scolaires est la territorialisation de l’école. Elle désengage l’État et charge les communes d’attributions supplémentaires, ce qui aggrave les inégalités et soumet le fonctionnement et l’organisation des écoles aux impératifs politiques et économiques locaux.

 

La semaine de 4,5 jours nous a été présentée comme bénéfique pour les enfants, en particulier ceux de milieux populaires. Or, depuis 8 ans que cette réforme est en place, nous, enseignants, professionnels de l’éducation, nous n’avons pas pu en constater les bénéfices promis alors que la liste des griefs est très longue. Un rapport réalisé par l’Inspection Générale de L’Education Nationale (seule évaluation faite sur ce sujet par le Ministère de L’Education Nationale) corrobore d’ailleurs ce que nous pouvons constater tous les jours. Le passage à la semaine de 4 jours par  plus de 9 écoles sur 10 dans l’Académie de Rennes nous montre bien que ce qui est encore dérogatoire doit devenir la règle.

Rappelons que les enfants de Brest ont actuellement 45 minutes de TAP 4 fois par semaine (auxquelles il faut ôter le lavage des mains, l’appel, la sortie...), que les moyens dévolus à ceux-ci sont insuffisants (taux d’encadrement et qualifications des animateurs) ce qui ne permet pas la mise en place d’activités enrichissantes et de qualité.

Le retour à la semaine de 4 jours d’enseignement, en libérant la journée du mercredi, permettrait de réorganiser la semaine des enfants. Cela laisserait  plus de temps aux centres de loisirs pour mener à bien les activités, sur la matinée ou sur la journée complète.

Nous, enseignants brestois, demandons une organisation scolaire sur 4 jours, 36 semaines par an comme dans les 95% des communes du département.

 

Nous souhaitons que la Mairie de Brest accepte enfin un vrai dialogue sur ce sujet. Les conseils d’école et leurs représentants (enseignants et parents) doivent être consultés et donner leur avis sur le projet d’une organisation scolaire sur 4 jours par semaine et 36 semaines dans l’année.

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